26 juin 2008

de Beauvoir

J'adore ma généraliste (Dr D.) et dès que je peux la recommander à un ami je le fais. Elle est formidable, elle prend toujours en compte ce que je suis et ce que je vis plutôt que simplement traiter le symptôme pour lequel je viens la voir. Je suis d'ailleurs souvent reparti avec en plus de l'ordonnance pharmacie, une ordonnance librairie. A la mort de ma belle-mère par exemple elle m'avait conseillé de lire « Une mort très douce » de Simone de Beauvoir dans lequel elle décrit les derniers instants auprès de sa mère. Ce livre m'a beaucoup apaisé et aidé à comprendre ce que je vivais et ce que ma femme était en train de vivre. Un traitement vraiment efficace et qui m'a permis de diminuer la dose de Lexo qui me maintenait à flot.

L'autre jour je racontais la réflexion de Dr D. à propos de mon angine, mais on a aussi parlé de la vie en général, en partant de mon cas en particulier.
Dr D. est une soixanthuitarde pure souche. Elle me parle à chaque fois de son ex-mari, de leur combi volkswagen toujours prêt pour partir avec les enfants, de la liberté qu'ils s'autorisaient, de leur amants, de leur séparation, de ses voyages initiatiques en Inde, de son analyse etc.

Le sujet c'était l'héritage de 68 sur lequel elle a des doutes. Elle me parlait des femmes comme elle sont sont libérées après avoir lu Beauvoir mais et qui se retouvent maintenant sans mecs et bossent comme des malades pour vivre.
Je ne connais pas trop l'histoire du féminisme. Je m'en tiens à la première vague fin 19ème avec les sufragettes, la seconde vague du milieu des années 60 (et donc Beauvoir) et la troisième 80-90 : médias, consommation.

Bref ce qui m'a marqué c'est quand elle m'a expliqué que les femmes ont fait leur révolution, mais que coté hommes il ne s'est rien passé. J'ai l'impression d'en être un bon exemple. Mon ex est du genre à vouloir tout faire, s'occuper de tout; elle a envoyé baladé les codes habituels de distinction hommes-femmes, se conduit aussi facilement comme un camionneur ou comme une femme du monde ou une mère parfaite. Dans tout ça ma place était difficile à trouver. Moi aussi dans une attitude très progressiste je lui ai laissé occuper la place qu'elle semblait vouloir prendre, je lui ai laissé faire des choix pour nous parce que fondamentalement pour moi faire ceci ou cela ça m'importait peu, le principal c'était qu'elle soit heureuse, qu'on soit heureux et que notre entourage soit heureux. A l'époque j'étais amoureux.
Sauf qu'au final j'ai vraiment l'impression qu'à ne plus marquer la frontière entre nos rôles respectifs elle en est venue à se convaincre qu'elle pouvait tout faire toute seule et se construire sa famille seule. Sentiment forcément renforcé par l'absence récurente de père(s) dans son enfance dont je parlerais peut être un jour ici.

Roman Cieslewicz



Pierre Paulin

Pierre Paulin bureau CM 141Encore un classique. J'adore ce bureau CM 141 de Pierre Paulin pour Thonet dans les années 50. Il est parait-il réédité chez Ligne Roset mais je n'en trouve pas trace sur leur site web. Les versions originales sont inabordables mais pas autant que j'aurais imaginé, surtout après le buzz et la rétrospective aux Gobelins cette année.

Dès que j'ai déménagé et que j'y vois un peu plus clair, je me pencherais sérieusement sur le sujet.

25 juin 2008

Dur

La soirée d'hier a été super éprouvante. Il a fallu qu'on se retrouve pour partager toutes les affaires.
Drame évidement, larmes et au bout du compte je lui laisse presque tout. Je m'en cogne. Elle pige rien, me dit que c'est dur pour elle mais c'est elle qui a tout foutu en l'air.

Confirmation

Confirmation du médecin ce matin : « Vous avez les boules », une magnifique angine. Dr D. m'a cité un psychiatre : « Ce sont dans les amygdales que se concentrent toutes nos contrariétés ».

24 juin 2008

Somatisation

Nous voilà presque au bout du processus de séparation : on déménage cette semaine dans deux appartements séparés.
C'est marrant ce que l'esprit peut provoquer sur le corps. Mon ex est malade depuis plusieurs semaines, des angines à répétition alors que je ne l'avais presque jamais vu malade. Ma fille a fêté sa dernière nuit dans cet appartement par une grande séance de vomi à 5 heures du mat, mon fils fait de l'eczéma et moi là j'ai également une espèce d'angine qui se prépare, j'ai mal au dos, les jambes coupées, bref la galère totale.
Bien sur rien à voir avec ce déménagement à venir (mal de dos), ni à la discussion qui nous attend ce soir pour partager les affaires communes (impossible de parler).

Dans le même genre il y a eu les crises d'angoisse qui m'ont assaillies au début de notre histoire commune. Tout s'effondrait autour de moi, j'étais obligé d'abandonner ma vie d'avant et de m'engager dans autre chose, totalement incompatible de ma phobie de l'engagement.
Et aussi la catharsis déclenchée à la vue d'une petite vieille à la télé, qui a réveillé tous les souvenirs d'enfance enfouis à la mort de mon grand-père et à la suite de l'alzheimer de ma grand-mère. Une bonne heure de pleurs d'enfant totalement absurdes mais tellement libérateurs !

23 juin 2008

Que je t'aime



Tilt pour Jesus Christ

Jean Yanne dans sa satire de l'univers radiophonique époque Pompidou. Nous sommes tous des juifs allemands !
Je ne m'en lasse pas.

Lobby Chair

Lobby Chair ES 105J'aime les classiques et donc mon Lobby Chair ES 105 de Charles et Ray Eames. Design original pour le Rockefeller Center à New York.

L'homme de tous les possibles

Un des trucs qui me handicape le plus la vie c'est cette magnifique faculté que j'ai de systématiquement essayer d'envisager tous les avenirs possibles à partir d'un point donné.

Dès que je dois faire un choix, j'essaye de dénombrer toutes les options et de peser le pour et le contre de chacune.

Vendredi soir, toujours dans cette boite chez qui j'ai pris résidence, j'avais une femme tout à fait sympathique sur les genoux et je ne savais pas quoi faire :
- est-ce que j'ai envie de l'embrasser ?
- si j'ai envie de l'embrasser, est-ce que je l'embrasse ?
- si j'ai envie de l'embrasser et que je l'embrasse, est-ce que je vais me faire jeter ?
- si j'ai envie de l'embrasser, que je l'embrasse et que je ne me fais pas jeter, est-ce ça va être bien ?
- si j'ai envie de l'embrasser, que je l'embrasse, que je ne me fais pas jeter, que c'est bien, alors qu'est-ce qui va se passer après ?
(...)

Et là ce ne sont que 5 niveaux, sans explorer les sous branches. Ca peut aller très loin dans l'absurde.

Je ne comprenais pas pourquoi je touchais grave en DEA en Statistiques et Probabilités, alors que je trouvais cette matière plutôt pénible. Je crois malheureusement comprendre maintenant que c'est ainsi que ma tête est faite.

C'est mentalement épuisant et pour choper des meufs c'est zéro.

21 juin 2008

Encore et encore

Bis repetita. Deux soirs de suite. Pas de scoot, pas de Velib, rentré à pied. Heureusement un Quick Omar gobé en route pour éponger. Blackout, réveil trop tôt, palpitations, vertiges.
Demain j'arrête.

20 juin 2008

Ronron


Petite sortie réglementaire au Baron hier soir.

Quelques norvégiennes massives aimables comme des Vikings, de la Top Model passionnante : « T'en prends pas ? vas-y goute... hi hi la dernière fois j'en ai fait tombé pour 200 euros dans les toilettes », (conversation désolante qu'on trouverait peut être drôle et qu'on lui pardonnerait si elle n'était pas connue), de l'animateur de télé musicien, du mâle qui se la joue powerful et qui tape dans la main des physio-videurs-barmans à la façon d'un bourrin américain, de la fille qui s'enlaidit parce que c'est tellement fashion de s'habiller comme une ouvrière de Roubaix 1982 (les gens trouvent ça moche mais si je suis sûre de moi ça passera). Et puis bien sur des filles sympathiques et jolies que je ne drague pas.

Bref rien de grave. Une piscine, Yes Sir I can Boogie, et au lit.



Gonzales - Let's ride

19 juin 2008

Body Double

Brian de Palma (1985), avec un thème de Pino Donaggio que j'écoute en repeat en ce moment.




IBM

Paul Rand - Poster IBM (1981)

NYC NY

16 juin 2008

Yugop

J'ai découvert ce site en 2001, mais comme maintenant j'ai un blog je peux en parler.

Un japonais qui maitrise grave :
http://www.yugop.com/

Ex

Pas simple pour moi de poster. J'ai du mal à choisir un sujet parmi tout ce qui me trotte dans la tête. C'est étrange parce que ce blog finalement ne s'adresse qu'à moi, même si potentiellement d'autres pourraient tomber dessus (je vois pas pourquoi d'ailleurs puisque je ne donnerai pas le lien à mes proches). J'imagine bien que c'est un sujet ressassé depuis longtemps, et comme je prends bien en retard le train du blog, il doit y avoir des millions de pages qui parlent de ça avec autant de platitude.
Mais il faut que je m'accroche à cette idée que je poste pour moi et que ça fait partie de mon projet du : je-lache-prise-un-peu-fini-d'être-un-control-freak.

J'ai fêté les 2 ans de mon fils ce weekend. Mon ex-femme (qui n'a d'ailleurs jamais voulu se marier avec moi, mais dire "mon ex" tout court ça fait... un peu court justement), mon ex(femme) donc qui ne devait pas venir avant 19h pour récupérer les enfants s'est pointée à 17h30 la bouche en cœur : "Ah ben je me suis trompé d'heure".
Mon cul !
Soit elle est venue exprès pour me faire chier, version parano qui me ressemble pas mal,
Soit elle c'est un acte manqué, version toctoc à débattre à 60 eur la séance, 2 fois par semaine, tout rendez-vous annulé est dû, en cash seulement, ce qui me ressemble pas mal aussi.
En tout cas j'ai pris ça comme une agression, ça m'a planté le moral, j'ai fait l'huitre, la grotte, je suis retourné dans mon échantillon d'appart, j'ai annulé mon diner et je n'ai plus bougé de mon lit pendant 20h. Aujourd'hui encore j'ai mal à la mâchoire à force de serrer les dents, j'épuise mon capital jeunesse en creusant mes rides du front.
C'est quand même fou ça, c'est elle qui m'a largué comme une merde, et c'est elle qui fait tout ce qu'elle peut pour qu'on soit potes, qu'on passe du temps ensemble, avec des amis, bref comme avant, mais l'amour en moins.
Mais ça ma cocotte ça c'est pas possible. Justement c'est plus comme avant.

Impossible de lui dire que ça me gave, j'ai même pas pensé lui claquer la porte à la gueule et de la renvoyer dehors faire un tour en attendant, je n'arrive pas à lui parler.

Vous voyez pas que c'est un homme fatigué !

M'emmerdez pas c'est tout ce que j'vous demande.

Toujours extrait de Calmos - Bertrand Blier

Calmos


Magistrale séquence d'ouverture.

8 juin 2008

London calling, mais pas moi

Londres m'a toujours emmerdé et je trouve ça handicapant.
Londres c'est pas loin, c'est différent, dépaysant.C'est cool, branché. La fête.
Tout ça.
Mais moi non. Londres ne m'attire pas.
Londres pour moi c'est surfait, fric, marketing, calibré. Des restos plus chiants et plus chers les uns que les autres, du parfum bon marché, des femmes adipeuses (des filles-n-chips).
Je n'aime pas non plus : La Tate Modern, le cornichon de Norman Foster, la grande roue, Camden Market, Heathrow (le pire aéroport que je connaisse, et j'en connais beaucoup), Buckingham, les clubs de foot (je suis nul en foot, si ça se trouve il n'y en a même pas à Londres...)

J'ai des amis là-bas qui me proposent souvent de venir les voir. Je dis oui-oui, j'y crois presque mais il faut bien que je constate que je ne pousse jamais jusqu'à aller acheter un billet, ni même planifier un weekend dans mon agenda. Je n'y vais jamais ou presque. Quelques déplacements professionnels de temps en temps.
Un rare souvenir sympa est un soir quand j'ai retrouvé un pote réalisateur-star au Sanderson et où s'est tapé la cloche aux frais de la prod. Rien d'extraordinaire non plus...

Je vois bien que je ne suis pas objectif, que je ne connais pas la ville ni les gens, que je m'en tiens à 3 clichés nuls. Mais c'est pourtant vraiment ce que je ressens...

Pourtant j'aimerai bien aimer Londres. Ce serait socialement avantageux plutôt que, une fois de plus, passer pour l'aigri de service. Et puis ça me couterai moins cher que d'être tout le temps fourré à New York.

Yes Sir I can boogie

Mon tube de l'été du moment.
Bien raccord avec ma nouvelle vie de père divorcé qui reprend du service.
Baron Filles Cosmo-champagne Piscines

Yes, I can boogie again !

Bilan

Saviez-vous qu'on ne dit plus "Licenciement économique" mais "Plan de sauvegarde de l'emploi" !
En virant 80% des effectifs mon ex-boite a en effet sauvegardé l'emploi des 20% restants.
C'est une façon de percevoir les choses.
Je critique mais je ne l'ai pas trop mal pris, je me suis parti avec 18 mois de salaire (non imposable).

Bref tout ça pour dire qu'en rangeant mes affaires je suis tombé sur le bilan de compétences que j'ai fait l'année dernière.
Je suis donc un ENFP : Intuition Extravertie avec Sentiment Introverti.
Selon le guide qui m'a été donné : je considère que la vie est une aventure créative pleine de possibilités excitantes. Je suis extrêmement perceptif envers les autres et perspicace en ce qui concerne le présent et l'avenir. J'éprouve une large gamme de sentiments et d'émotions intenses. J'aime que les autres m'encouragent et je suis toujours prêt à offrir mes éloges et mon soutien. J'ai le donc de comprendre la manière dont les groupes et les individus travaillent, je suis convaincant et envoûtant dans la poursuite de ce que j'ai à coeur. Je suis adaptable et je m'épanoui dans mon environnement. Mon énergie et mon enthousiasme encourage également l'épanouissement des autres.

Le plus drôle, et toujours selon cette brochure, ce sont les professions généralement choisies par les ENFP :
Psychologue, Journaliste, Conseiller, Professeur d'art, Assistant de recherche, Religieux, Musicien, Compositeur, Travailleur social, Comédien, Opérateur informatique.

Je me suis donc magistralement planté dans mon orientation professionnelle.

Perdu


Alors j'ai voulu commencer à regarder la saison 4 de Lost mais les enfants ont décidé d'écourter leur sieste. Donc raté.

Sorry, we're open

Sorry, we're open
Je n'ai jamais ressenti le besoin d'écrire mon journal intime, ni d'écrire de textes, d'articles, de publier quoi que ce soit. En fait j'aurais bien aimé raconter des trucs mais je n'ai jamais su par où commencer ni quoi raconter.
Ca commence ici.
On verra bien.